Le syndrome du colon irritable peut devenir très problématique.
Source de souffrance, les recherches ont longtemps été insuffisantes sur ce sujet, mais Dr Laberge (au Canada) en a fait une de ses spécialités médicales et elle vous livre ses conseils :
Il n’existe pas un traitement unique pour tout le monde. Pas de pilule à prendre non plus.
Le syndrome du colon irritable est lié à une hypersensibilité lors de la dilatation des intestins. Cela est généralement lié à la production de gaz en excès dans l’intestin.
Ce phénomène apparaît souvent après 50 ans, mais peut survenir avant.
Une personne qui passe facilement de la constipation à la diarrhée, devrait voir un gastro-enthérologue pour une coloscopie.
Bien sûr, il peut y avoir une cause hormonale, car chez les femmes, les selles seront différentes peu avant le début des règles, alors qu’elles n’ont pas changé d’alimentation.
Mais une personne qui a la syndrome du colon irritable aura une coloscopie normale.
Il faudra alors exclure la maladie coeliaque (allergie au gluten) qui touche 1% de la population selon Dr Laberge. Cette inflammation empêche l’absorption normale du fer et de plusieurs nutriments par la paroie intestinale.
Le syndrome du colon irritable ne provient pas d’une inflammation, mais il toucherait 10 à 20% de la population.
Il y a des intolérances alimentaires à des degrés divers qui vont provoquer des ballonnements. D’où l’importance de faire un test dans un laboratoire spécialisé (ex : Laboratoire Zamaria à Paris).
Les choix alimentaires influencent l’assimilation des aliments.
Par exemple, un fromage au lait cru qui a vieillit longtemps ne contient plus de lactose, et est donc très digeste, même pour une personne intolérante au lactose, selon Dr Laberge.
Par ailleurs, le syndrome du colon irritable n’a rien à voir avec la maladie de Crohn.
En effet, la maladie de Crohn est caractérisée par des ulcères au niveau de l’intestin.
C’est une maladie inflammatoire auto-immune, tout comme la colite ulcéreuse.
Il faut pouvoir consulter un médecin qui travaille aussi avec une nutritionniste ou un médecin spécialisé en micro-nutrition.
La diète FODMAP a été validée médicalement.
Le principe étant de vous priver des aliments qui contiennent des FODMAP pendant une certaine période, en notant soi-même sur un carnet ses réactions.
Ensuite on ré-introduit progressivement les aliments FODMAP.
Cette diète améliore de 75% le syndrome du colon irritable.
FODMAP veut dire Fermentiscible Oligo Di Mono sacharide And Poliol.
On retrouve des FODMAP dans :
- Le Miel
- Les Pommes
- La Pastèque
- L’Ail
- L’Oignon
- Les Légumineuses (ex: haricots blancs)
- Le Blé
- Les Pâtes
- Le Pain
- Les Jus de Fruits (pomme, poire)
- Certains Fruits à Coque (ex: pistaches)
Les aliments qui ne contiennent pas de FODMAP :
- Les Viandes
- Les Poissons
- Les Oeufs
- Le Tofu
- Les Carottes
- Les Concombres
- Les Tomates
- Les Pommes de terre
- Le Pain sans gluten
- Le Lait végétal (mais pas le lait de riz).
- Le Lait sans lactose
- Les Oranges
- Les Myrtilles
- Les Fraises
Il y a donc des aliments à éliminer complètement (temporairement) et des aliments à privilégier.
Il existe aussi une série d’aliments entre les deux.
Le syndrome du colon irritable n’étant pas une allergie, il conviendra d’équilibrer ses apports pour ne pas dépasser le seuil de sensibilisation.
Au bout de 2 semaines de mise à l’écart des aliments contenant des FODMAP, les douleurs devraient avoir disparu.
Il faut alors réintroduire progressivement ces aliments un par un, en vérifiant ses réactions.
On peut se référer à des livres spécifiques comme « La Solution FODMAP pour en finir avec les maux de ventre » de Cinzia Cuneo, incluant des menus.
La vidéo de l’entretien avec le Dr Laberge et Cinzia Cuneo est en vidéo ici :
Une carence en Zinc peut aussi avoir été à l’origine de l’apparition du syndrome du colon irritable, donc prévoir une supplémentation si nécessaire, et pour restaurer ses intestins le L Glutamine et du Butyrate peuvent être une aide à évaluer avec son médecin.