Selon le principe de précaution, il est préférable d’éviter autant que possible de nombreux ingrédients susceptibles de présenter un risque pour la santé humaine ou pour l’environnement, parmi lesquels :
Nanomatériaux :
De toute petite taille (1-100 nm), ils sont susceptibles de pénétrer profondément dans l’organisme et d’y provoquer des effets inconnus. La réglementation impose que la mention [NANO] précède ces ingrédients mesurant moins de 100 nm. On en trouve souvent dans les produits solaires (même en parapharmacie) et dans les crème teintées avec protection solaire.
Silicones :
Fréquemment utilisés pour leur apport sensoriel, les silicones ne présentent aucun risque pour la santé humaine. Ils sont cependant très peu biodégradables et polluent l’environnement par écoulement dans les eaux usées.
Paraffine :
Issue du pétrole, cet ingrédient peut être présent dans des baumes à lèvres, des mascaras, soins pour cheveux ou pour la peau. Il est très occlusif et ne présente pas un réel intérêt en terme de soin.
Huile minérale ou vaseline :
Issue de la pétrochimie, ce type d’huile donne un aspect luisant dans les baumes à lèvres par exemple. Cet ingrédient est occlusif, mais il n’est pas réellement nourrissant, comme le sont les huiles issues de matières premières végétales.
Polysorbate :
Il s’agit d’un tensio-actif qui permet d’émuslifier l’huile afin qu’elle se mélange à l’eau. Cet ingrédient peut créer des allergies.
Parabènes :
Utilisés comme conservateurs, les parabènes seraient de potentiels perturbateurs endocriniens (= qui dérèglent l’équilibre hormonal). Depuis 2014, certains parabènes sont interdits d’utilisation dans les cosmétiques alors qu’ils provoquent peu d’allergies.
BHT :
Ce conservateur très utilisé dans les parfums, crèmes de jour et produits de maquillage, serait un potentiel perturbateur endoctrinien qui peut provoquer des irritations et rougeurs de la peau. Il a souvent remplacé les parabènes, alors qu’il peut être mal toléré.
Lanoline :
Extrait de la laine de mouton et peu cher, on le trouve en excipient dans de nombreux produits pour la peau ou dans les rouges à lèvres, même en bio. Il peut contenir des traces de nickel et être trop occlusif pour la peau en causant des boutons et irritations.
Alcool :
A éviter dans les crème pour le visage et le contour des yeux, car il peut être irritant, même sous forme d’alcool cetylique (dérivé de noix de coco).
Parfum :
Il est préférable d’éviter les crèmes pour le visage et les ombres à paupières parfumées car cela peut être sensibilisant.
Boron Nitride :
Souvent utilisé dans les ombres à paupières et les enlumineurs en poudre, il peut être très irritant pour l’épiderme sensible du visage et des paupières.
Phenoxyéthanol :
Conservateur facilement absorbé par voie cutanée, il présente un potentiel irritant. Certaines études suspectent des effets neurotoxiques.
Chlorphenesine :
Conservateur dérivé du chlore. Son procédé de fabrication est très polluant.
Phtalates :
Agents fixateurs et plastifiants, permettant aux parfums de tenir plus longtemps ou empêchant les vernis de s’écailler, mais que l’on peut aussi retrouver dans les emballages plastiques des cosmétiques. Ils sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens.
Sulfates :
Agents moussants irritants pour la peau.
Libérateurs de formaldéhyde : conservateurs libérant progressivement de petites quantités de formol, un composant irritant et soupçonné cancérigène.
PEG :
Dérivés du pétrole, les PEG sont utilisés comme épaississant, émulsifiant, tensioactif ou humectant. Bien que couramment utilisés dans les produits cosmétiques ou shampooings, les PEG sont soupçonnés d’être cancérigènes et sont également très peu biodégradables. De plus, leur procédé de fabrication entraîne la formation d’un déchet extrêmement polluant : le dioxane.
Ethanolamines :
Composants à risque de former une molécule potentiellement cancérigène en présence de nitrite. Ce mécanisme est connu et contrôlé, cependant, il serait toxique pour l’environnement.
EDTA :
Permet de stabiliser les formules cosmétiques dans le temps mais pollue l’environnement et en particulier les milieux aquatiques. Il serait à éviter dans les produits buco-dentaires, ainsi que dans les cosmétiques (savons liquides etc) pour enfants.
Propylène Glycol :
Issu de la pétrochimie, son utilisation dans de trop nombreux cosmétiques présente un risque pour l’environnement et est potentiellement irritant pour la peau.
Triclosan/Triclocarban :
Conservateurs néfastes pour l’environnement, en particulier pour les organismes aquatiques.
Méthylisothiazolinone :
Conservateur utilisé pour remplacer les parabènes, mais qui s’avère irritant et pouvant causer de l’eczéma de contact. Son utilisation est très réglementée en Europe.